Le groupe organisait la fuite des prisonniers du Stalag XII F de Forbach
L’hôtel restaurant Kreutzberg dans le quartier Est de Forbach, depuis toujours un lieu d’excursion pour la population forbachoise, était tenu par la famille WALTER-HAMAN A cet endroit, habitaient de temps à autre le poète communiste et journaliste Eric WEINERT et son épouse. Le couple WEINERT avait fuit le Reich, s’était installé en Sarre le 1er octobre 1933 puis à Forbach pour soutenir le KPD sarrois face au vote proche sur le destin de la Sarre (le 13 janvier 1935) dans la lutte contre la réintégration dans l’Allemagne, prônée par la propagande massive de l'Etat NS du front allemand. Afin d’éviter les attentats des NationalSocialistes, le couple WEINERT habitait au Kreutzberg, certes tout près de Sarrebruck, mais sur le sol français ; une distance qui, si besoin, pouvait se faire à pied. WEINERT, poète et orateur charismatique réputé du mouvement ouvrier depuis les années 1920, tenait au cours des 16 derniers mois plus de 200 meeting sur la Sarre, dans lesquels il prônait le statut Quo, donc la continuation de l'administration internationale se composant depuis 1920 de l'union de peuples. WEINERT évoquait aussi les deux manifestations centrales du front unique le 26 août 1934 à Sulzbach et le 6 janvier 1935 dans le stade Kieselhumes à Sarrebruck. Le front unique des communistes et social-démocrates était fondé début juillet 1934 sur les volontés des bases des deux partis. Alors que l'activité anti-fasciste d’Éric WEINERT et des autres hommes politiques de gauche était forte bien que souvent en arrière-plan, on ne peut pas dire le même concernant les femmes de ce temps. Madame WEINERT, communiste active également, passait du bon temps avec sa loueuse Marie HAMAN née WALTER à Forbach. Le 13 janvier 1935 la population sarroise était en majorité pour la réintégration à l'empire allemand. Les WEINERT décidaient de quitter immédiatement la France et d'aller en Union Soviétique (URSS). Madame WEINERT, devenue ensuite speakerine à la radio à Moscou, échangeait jusqu'au début de guerre en 1939 plusieurs lettres personnelles avec son amie à Forbach. Marie HAMAN éliminait bien sur les lettres qui contenaient des commentaires politiques. Pendant le temps d'occupation allemande (1940-44) Marie HAMAN était avec à son père Pierre Walter MITGLIED dans un groupe de résistance Forbachois. Le groupe organisait en 1941/42 la fuite des prisonniers de guerre français du camp du Stalag XII F de Forbach qui était installé dans les bâtiments de la caserne des chasseurs dans la rue Adolphe Hitler. Ces bâtiments dans l’actuelle rue nationale faisaient partie en 1892-1918 de la garnison allemande de Forbach, ont été endommagés à la fin de la deuxième guerre mondiale par des attaques et détruits ensuite. Suite dénonciations, le groupe de Résistance Forbachois fut infiltré par la Gestapo en 1942 et 1943. Quatre membres du groupe furent arrêtés à la fin de 1942, l’un membre fut fusillé à Oeting. Marie et son père furent arrêtées en 1943 et emmenés au Grand Séminaire dans Metz qui avait été transformé en prison. Lors de la fouille de leur maison, la Gestapo trouvait les lettres de WEINERT. Aux chefs d'accusation actuels (affiliation à la Résistance et aide à l’évasion) étaient ajoutés celui d'espionnage. Pierre Walter fut transporté dans le camp de concentration du Struthof et ensuite dans le camp de concentration Flossenbürg d’où il fut libéré en mai 1945. Marie HAMAN reçut l'aide de madame BURGER, médecin et épouse du combattant de la résistance lorraine réputé connu sous l’allias de «Mario», qui lui fit un faux diagnostic et qui lui permit d’être admise dans l’hôpital Bon Secours à Metz. La cousine de Marie, madame KAAS et la forbachoise madame DURRENBERGER, qui habitait à l’époque Metz, l'aidèrent à s’échapper de l’établissement. Après une longue clandestinité, Marie HAMAN rejoignit Paris où elle survivait après la guerre.
La résistance des femmes à Forbach et Metz 1933-35 et 1940-43 Hôtel restaurant Kreutzberg, Kreutzberg, Forbach (1933-1943) Sources et littérature traitant du sujet
Merci à Thierry MEYER pour la traduction en version française.
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Widerstand von Frauen in Forbach und Metz 1933-35 und 1940-43 Restaurant/Hotel Haus Kreutzberg, Kreutzberg, Forbach (1933-1943) Quellen und weiterführende Literatur
Das Hotel/Restaurant Haus Kreutzberg am östlichen Stadtrand von Forbach, von jeher ein beliebtes Ausflugsziel der Forbacher Bevölkerung, wurde von Familie Walter-Haman betrieben. Hier wohnten zeitweise der kommunistische Lyriker und Journalist Erich Weinert und seine Frau. Das Ehepaar Weinert war aus dem Reich geflüchtet, am 1. Oktober 1933 an die Saar und dann nach Forbach gekommen, um die saarländische KPD angesichts der bevorstehenden Abstimmung über das Schicksal der Saar (13. Januar 1935) im Abstimmungskampf zu unterstützen – gegen die massive, vom NS-Staat gesteuerte Propaganda der Deutschen Front, die für die Rückgliederung an Deutschland eintrat. Zur Sicherheit gegen Attentate von Nationalsozialisten wohnte das Ehepaar Weinert auf dem Kreutzberg zwar ganz nahe bei Saarbrücken, aber doch auf französischem Boden; eine Distanz, die notfalls zu Fuß zurückgelegt werden konnte. Weinert, als Dichter und charismatischer Redner der Arbeiterbewegung seit den 1920er Jahren bekannt, hielt innerhalb von 16 Monaten über 200 Leseabende an der Saar, in denen er für den Erhalt des Status Quo warb, also für die Fortführung der dort seit 1920 bestehenden internationalen Verwaltung des Völkerbundes. Weinert sprach auch auf den beiden zentralen Kundgebungen der Einheitsfront am 26. August 1934 in Sulzbach und am 6. Januar 1935 im Stadion Kieselhumes in Saarbrücken. Die Einheitsfront von Kommunisten und Sozialdemokraten war Anfang Juli 1934 auf Drängen der jeweiligen Parteibasis zustande gekommen. Während das antifaschistische Wirken Erich Weinerts und anderer Männer der politischen Linken meist gut erforscht ist, auch wenn es vielfach ein Wirken im Hintergrund war, kann man das Gleiche bezüglich der Frauen dieser Zeit nicht sagen. Frau Weinert, ebenfalls aktive Kommunistin, freundete sich während ihrer Forbacher Zeit mit ihrer Vermieterin Marie Haman geb. Walter an. Am 13. Januar 1935 stimmte die saarländische Bevölkerung mehrheitlich für die Rückgliederung an das Deutsche Reich. Die Weinerts beschlossen, Frankreich umgehend zu verlassen und in die Sowjetunion (UdSSR) zu gehen. Frau Weinert, inzwischen als Ansagerin bei Radio Moskau, wechselte bis Kriegsbeginn 1939 etliche persönliche Briefe mit der Freundin in Forbach. Marie Haman hob die Briefe auf, die natürlich auch Kommentare zur politischen Situation enthielten. Marie Haman war während der deutschen Besatzungszeit (1940-44) zusammen mit ihrem Vater Pierre Walter Mitglied in einer Forbacher Widerstandsgruppe. Die Gruppe organisierte 1941/42 die Flucht von französischen Kriegsgefangenen aus dem Forbacher Zweiglager Stalag XII F, das in den Gebäuden der Chasseurkaserne an der damaligen Adolf-Hitler-Straße untergebracht war. Diese Gebäude an der heutigen Rue Nationale waren 1892-1918 Teil der deutschen Garnison Forbach gewesen, wurden Ende des Zweiten Weltkrieges bei Angriffen beschädigt und später abgerissen. Die Forbacher Résistance-Gruppe wurde nach Denunziationen 1942 und 1943 von der Gestapo infiltriert. Vier Mitglieder wurden Ende 1942 verhaftet, ein Mitglied in Oeting erschossen. Marie und ihr Vater wurden 1943 verhaftet und in das Grand Séminaire in Metz gebracht, das zum Gefängnis umfunktioniert worden war. Bei ihren Hausdurchsuchungen fielen der Gestapo die Weinert-Briefe in die Hände. Die bisherigen Anklagepunkte (Résistance-Mitgliedschaft und Fluchthilfe) wurden um den der Spionage erweitert. Pierre Walter wurde ins KZ Struthof und von dort ins KZ Flossenbürg gebracht, wo er im May 1945 befreit wurde. Marie Haman wurde mit Hilfe von Frau Dr. med. Burger, Ärztin und Ehefrau des führenden lothringischen Résistancekämpfers „Mario“ alias Dr. med. Burger, die eine falsche Diagnose stellte, in das Metzer Hospital Bon Secours gebracht. Maries Cousine Frau Kaas und die gebürtige Forbacherin Frau Durrenberger, die zu dieser Zeit in Metz wohnte, halfen ihr, von dort zu entkommen. Nach einer längeren Flucht erreichte Marie Haman Paris, wo sie den Krieg überlebte.
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